Concert avec Orgue
Date : 04 juillet 2007
Lieu : Cathédrale St Louis de Blois
Dans le cadre du festival Tous sur le Pont, ce concert propose un programme inédit. Il associe en effet pour la première fois l’Orchestre d’Harmonie et Vincent GRAPPY, organiste titulaire de la Cathédrale St Louis de Blois.
Orgue seul
6ème Symphonie pour orgue
1er mouvement
Charles-Marie WIDOR
Né à Lyon en 1844 et décédé à Paris en 1937, Charles-Marie Widor est un grand compositeur et organiste. Baigné depuis l’enfance dans la musique grâce à son père, organiste de Saint-François de Sales à Lyon, il commence à intégrer la vie musicale parisienne par sa musique de chambre avec harmonium. En 1870, il devient organiste de l’orgue Cavaillé-Coll de Saint-Sulpice à Paris. A la mort de César Franck en 1890, il lui succède comme titulaire de la classe d’orgue du Conservatoire de Paris, où il enseigne notamment à Louis Vienne, Marcel Dupré, Arthur Honegger ou Darius Milhaud. Grand improvisateur, il sait mettre en avant la diversité de timbres des orgues Cavaillé-Coll, en repoussant toujours les limites de cet instrument, sans aucune bride technique. Ses compositions sont d’ailleurs considérées comme des symphonies, au même rang qu’un orchestre. Cette Symphonie pour orgue est la 6ème des 10 composées par Charles-Marie Widor.
Orchestre seul
Aurora
Thomas DOSS
Né en 1966 à Linz en Autriche, Thomas Doss commence à étudier la musique à 7 ans par le cor et le trombone. A 11 ans, il se tourne vers la composition. Pendant un stage aux studios Universal à Los Angeles en Californie, il a même l’opportunité de travailler avec John Williams («Star Wars», «ET», …) pour plusieurs musiques de films. Lauréat de nombreux prix de composition, il affectionne particulièrement les orchestres d’harmonie pour lesquels il intervient dans la formation de nombreux chefs en Haute-Autriche. En parallèle de ses études d’écriture, il travaille aussi la direction d’orchestre, avec l’Orchestre de Chambre de Vienne ou l’Orchestre Philarmonique de Budweiss par exemples. A 24 ans il est même nommé chef permanent de l’Orchestre National de Quedlinburg en Allemagne. A travers Aurora, Thomas Doss utilise l’imagerie musicale pour illustrer les différentes façons de saluer les premières lueurs du jour selon les cultures et les civilisations.
Orgue et Orchestre
Concerto pour orgue, cordes et timbales
Francis POULENC
Francis Poulenc naît à Paris en 1899 et s’y éteint en 1963. Grâce à sa mère musicienne, il étudie le piano et compose déjà de petites pièces à l’âge de 7 ans. Pendant ses cours avec le pianiste Ricardo Viñes, il rencontre Erik Satie qui influencera beaucoup son style. Il fait partie, avec Darius Milhaud, Germaine Tailleferre, Louis Durey, Arthur Honegger et Georges Auric, du «Groupe des six», qui rejettent le goût de l’époque pour le romantisme et l’impressionnisme. Aimant beaucoup la poésie, il met notamment en musique des œuvres de Guillaume Apollinaire («Le Bestiaire») ou Paul Eluard («Le Travail du Peintre») et accompagne souvent le baryton Pierre Bernac sur ces mélodies. En 1938, il termine son «Concerto pour orgue», commandé par la princesse de Polignac. Dans ce genre, à la différence de la «Symphonie» ou du «Colloque», l’orgue n’est pas traité fondu dans la masse orchestrale, mais est accompagné par un orchestre réduit permettant sa mise en valeur.
Orgue seul
Danse Macabre et Symphonie avec orgue
Camille SAINT-SAENS
Compositeur français né à Paris en 1835 et éteint à Alger en 1921, Camille Saint-Saëns est élevé par sa mère et sa grand-tante Charlotte Masson, grâce à qui il devient un prodige du piano. A 11 ans, il se produit déjà à la salle Pleyel, avec notamment un concerto de Mozart où il joue une cadence qu’il a écrite lui-même. Il entre au Conservatoire à 13 ans, et travaille l’orgue avec Benoist et la composition avec Halévy. Sa notoriété grandissant, il est nommé organiste de l’église Saint-Merry à Paris, puis à La Madeleine. Son talent suscite l’admiration de Hector Berlioz et Franz Liszt, avec qui il créera son opéra «Samson et Dalila». En 1871, il a souhaité mettre en valeur la musique française en fondant la Société Nationale de Musique, qui créera notamment des œuvres de Claude Debussy ou Maurice Ravel. Il est le premier en France à composer dans un nouveau genre, le Poème Symphonique : «Le Rouet d’Omphale» en 1871, «Phaéton» en 1873, et la fameuse «Danse macabre» en 1874.
A l’origine pour orchestre symphonique, la «Danse macabre» est écrite d’après un poème éponyme de d’Henri Cazalis, et en décrit l’ambiance par le jeu des différents instruments : le xylophone (jusqu’à maintenant inutilisé en orchestre) pour les squelettes, le violon pour la mort elle-même, ou le hautbois pour le chant du coq final. Le thème principal sera repris par Camille Saint-Saëns lui-même dans le mouvement «Fossiles» du «Carnaval des animaux» en 1886. La même année, il termine sa 5ème symphonie, dédiée à Franz Liszt. Mettant de côté ses œuvres de jeunesse, cette symphonie est en fait considérée comme la 3ème, et a la particularité d’utiliser un piano (à 4 mains) et un orgue (notamment dans ce dernier mouvement), mais pas avec le rôle soliste habituel. Cette symphonie a été créée à Londres le 19 mai 1886.
A l’origine pour orchestre symphonique, la «Danse macabre» est écrite d’après un poème éponyme de d’Henri Cazalis, et en décrit l’ambiance par le jeu des différents instruments : le xylophone (jusqu’à maintenant inutilisé en orchestre) pour les squelettes, le violon pour la mort elle-même, ou le hautbois pour le chant du coq final. Le thème principal sera repris par Camille Saint-Saëns lui-même dans le mouvement «Fossiles» du «Carnaval des animaux» en 1886. La même année, il termine sa 5ème symphonie, dédiée à Franz Liszt. Mettant de côté ses œuvres de jeunesse, cette symphonie est en fait considérée comme la 3ème, et a la particularité d’utiliser un piano (à 4 mains) et un orgue (notamment dans ce dernier mouvement), mais pas avec le rôle soliste habituel. Cette symphonie a été créée à Londres le 19 mai 1886.