Concert de printemps 2012

Affiche du concert

Lieu : Halle aux Grains de Blois

Date : 18 mars 2012

La deuxième partie est assurée par l’orchestre Berlioz du CRR de Tours.

Première partie (Harmonie de Blois)

Les folies mazarguaises

Henri Tomasi

Henri Tomasi est né à Marseille en 1901, dans le quartier populaire de la Belle-de-Mai.
Dès l’âge de 6 ans, il étudie au conservatoire de Marseille et obtient très rapidement les premiers prix de solfège, piano, harmonie, avant d’intégrer le Conservatoire de Paris dont il sort primé en 1927. Cette même année, il remporte le Premier Second Grand Prix de Rome avec la cantate Coriolan ainsi qu’un premier prix de direction d’orchestre. Commence alors pour Henri Tomasi une carrière de chef qui l’amènera aux pupitres des plus grands ensembles français et européens.
Henri Tomasi a consacré ses œuvres à la Corse, île d’où était originaire sa famille et dont le patrimoine populaire était alors presque inconnu sur le continent français. Une de ses premières œuvres est d’ailleurs un poème symphonique composé en 1929 au cours de son voyage de noces en Corse, célébrant la beauté de la Méditerranée et nommé « Cyrnos » (Corse en grec).
Démobilisé en 1940, la Seconde Guerre mondiale n’interrompt pas pour autant ses activités musicales puisqu’il rejoint l’Orchestre National, alors replié à Marseille. C’est lors de cette période tourmentée de l’histoire de France, en totale contradiction avec ses convictions, qu’il est pris d’une crise mystique pendant laquelle il compose ses chefs d’œuvre de la maturité : Symphonie en ut, Requiem pour la paix (dédié « à tous les martyrs de la Résistance et à tous ceux qui sont morts pour la France ») et l’opéra Don Juan de Mañara. Marqué par la découverte des camps de concentration, Requiem pour la paix marque la fin de sa période mystique.
Dès 1946, il reprend une intense activité de chef d’orchestre et compose de nombreuses œuvres aussi bien dans le domaine symphonique que dans le domaine lyrique. Contraint à cesser toute activité de chef d’orchestre suite à un grave accident de voiture, Henri Tomasi se consacre entièrement à la composition à partir de 1952 (Concertos, musique de chambre, opéras, ballets…).

Henri TOMASI est un orchestrateur hors pair connaissant tous les styles et à l’œuvre abondante, diversifiée et contrastée, à l’image de son mysticisme du début des années 40 puis de son engagement de citoyen du monde.
A la rentrée 2009, le Conservatoire de Musique et de Danse de Bastia a pris officiellement le nom de « Henri Tomasi », exauçant ainsi la volonté de ce compositeur qui toute sa vie durant, aura refusé la légion d’honneur, restant fidèle à sa déclaration : « Je ne l’accepterai pas tant qu’il n’y aura pas de Conservatoire en Corse ».


Rikudim

Jan van der Roost

Jan van der Roost est né à Duffel, en Belgique, en 1956. Il a commencé par étudier le trombone, la direction et la composition au célèbre « Lemmensinstituut » de Louvain (Faculté de Musique, Art Dramatique et Enseignement devenu il y a quelques dizaines d’années un conservatoire proposant des cours dans plusieurs disciplines : composition, direction, enseignement, jazz et même thérapie musicale), où il a obtenu plusieurs premiers prix, en histoire de la musique et en trombone notamment. A partir de 1979, il poursuit ses études musicales aux Conservatoires royaux de Gand et d’Anvers, études qu’il conclut en obtenant le diplôme de composition.
Très jeune, il se familiarise avec un large répertoire musical dans lequel les œuvres pour orchestre d’harmonie occupent une place de choix et très vite il ressent l’envie de composer.
Parallèlement à ses activités de compositeur-arrangeur, de chef artistique du Grand Orchestre d’Harmonie de l’institut Lemmens et d’enseignant (au « Lemmensinstituut » de Louvain mais également au « SHOBI Institute of Music » à Tokyo et au « Nagoya University of Arts »), Jan van der Roost intervient très régulièrement en tant que membre de jury de concours et dirige des orchestres du monde entier en tant que chef invité.

Jan van der Roost est un compositeur polyvalent, qui jusqu’à présent a écrit plus de 90 compositions très diverses : œuvres pour orchestre à vent, compositions pour quintette de cuivres, chœur, piano, guitare, orchestre symphonique et soliste…
Un grand nombre de ses compositions ont été interprétées ou diffusées à la télévision et à la radio et ont été enregistrées sur CD par des musiciens renommés. Actuellement, Jan van der Roost compose ses œuvres sur commande parvenant du monde entier.


Sensemayá

Silvestre Revueltas

Silvestre Revueltas, le « grand esprit libre de la musique mexicaine » est né à la veille même du XXème siècle, le 31 décembre 1899, dans une petite ville du Mexique (Santiago Papasquiaro). Issu d’une famille d’artistes, son intérêt pour la musique se manifeste dès son plus jeune âge et c’est tout naturellement que son père lui offre son premier violon pour ses cinq ans. Dès huit ans, il suit des cours de violon puis entre, en 1913, dans le cours de composition de Rafael Tello (pianiste mexicain) au Conservatoire National Supérieur de Musique de Mexico.
C’est au Chicago Musical College qu’il poursuit ses études de violon et de composition entre 1917 et 1920 et c’est en 1929 que Carlos Chávez (compositeur le plus influent de son pays et orchestrateur hors pair) l’engage en tant que professeur de violon au Conservatoire National Supérieur de Musique de Mexico ainsi que sous-directeur de l’orchestre symphonique de Mexico. Il se consacre alors de plus en plus à son activité de compositeur et devient l’une des figures les plus importantes de la musique du XXème siècle en contribuant à la promotion de la musique mexicaine.
Membre de la ligue des écrivains et artistes révolutionnaires, il part en 1936 dans l’Espagne en guerre où il donne plusieurs concerts en soutien à la cause républicaine. Son côté révolutionnaire ne se manifeste pas seulement dans ses postures politiques mais est également omniprésent dans ses œuvres musicales, d’une grande puissance évocatrice et d’une originalité totale.
Marqué par des problèmes d’alcoolisme, il n’en reste pas moins très productif puisque son œuvre rassemble près de 40 pièces dont six pour grand orchestre et huit musiques de film, mais il meurt en 1940 des suites d’une pneumonie, à 40 ans à peine.

Il laisse ainsi inachevée la composition de « La Coronela », un ballet en quatre mouvements, véritable critique de la société bourgeoise mexicaine, qui sera complété plus tard par Blas Galindo et orchestré par le chef Candelario Huízar. La partition semblant avoir disparu, une nouvelle version de cette œuvre verra le jour en 1962.
Sensemayá est un poème symphonique composé en 1937, inspiré du poème « Sensemayá, chant pour tuer une couleuvre » écrit par le poète cubain Nicolás Guillén et reprenant sous forme musicale un rite incantatoire propre aux cultures africaines.

Deuxième partie (Orchestre Berlioz)

Orchestre Berlioz

L’orchestre Berlioz du Conservatoire à Rayonnement Régional de Tours est l’un des trois orchestres d’harmonie du conservatoire. Celui-ci rassemble les élèves des 3è cycles des classes d’instruments à vent et percussions. Il travaille de façon hebdomadaire au sein du conservatoire et intensifie le nombre de ses répétitions à l’abord des concerts. Il se produit aussi bien à Tours qu’à l’Espace Malraux de Joué-lès-Tours dans le cadre des Orchestrus, ou dans la Région Centre, à l’occasion d’échanges avec des ensembles issus des autres conservatoires régionaux ou sur l’invitation d’associations amies.
Constitué, selon les années, de 50 à 60 musiciens, cet ensemble aborde un répertoire varié constitué d’œuvres originales pour orchestre d’harmonie, de transcriptions d’œuvres classiques, de musiques de jazz, de films… Chaque programme met en avant une œuvre pour soliste(s), partition interprétée par un professeur du conservatoire, un grand élève en fin d’études ou un ensemble de musique de chambre.
Cet orchestre est placé depuis septembre 2005 sous la direction de Gildas Harnois.


Lincolnshire Posy

Percy Aldridge Grainger

  1. Lisbon – Sailor’s song
  2. Horkstow grange – The miser and his man : a local tragedy
  3. Rufford park poachers – Poaching song
  4. The brisk young sailor – Returned to wed his true love
  5. Lord Melbourne – War song
  6. The lost lady found – Dance song

Pianiste, saxophoniste et compositeur d’origine australienne, Percy Aldridge Grainger est né en 1882 dans la banlieue de Melbourne, à Brighton.
En 1805, après le divorce de ses parents, Grainger et sa mère quittent l’Australie pour s’installer en Allemagne où il poursuit sa formation musicale à Francfort avec Jacob James Kwast, puis à Berlin avec Ferruccio Busoni. C’est à Londres, où il s’installe en 1901, qu’il fait ses débuts de pianiste et qu’il rencontre Edvard Grieg, pianiste et compositeur norvégien, dont il admire la musique. Comme lui, il s’intéresse aux musiques traditionnelles de plusieurs pays, tout en composant pour le piano.
Avant que la première guerre mondiale n’éclate, Grainger émigre aux Etats Unis et obtient la nationalité américaine en 1918. Pendant une dizaine d’années il enseigne le piano au collège musical de Chicago, puis devient en 1932, professeur à l’Université de New York où il assoit sa réputation au niveau de la recherche et de l’innovation musicales. En effet, dès 1929, Grainger présente une nouvelle théorie musicale appelée « Elasting Scoring », musique dans laquelle le temps, le rythme et la structure sont libérés des limites habituelles de la gamme, du battement de la mesure et de l’harmonie.
L’étude approfondie de la musique traditionnelle et l’expérimentation d’instruments inhabituels ont été les préoccupations constantes de sa vie. Pendant ses dernières années, il a inventé avec Burnett Cross, la « Free Music Machine », ancêtre du synthétiseur. Il a composé de la musique pour orchestre, de la musique de chambre et des œuvres vocales, dont le cycle de chœurs d’après Kipling, « le Livre de la jungle ».
Lincolnshire Posy, pièce en six mouvements, a été composée en 1937.


Sax story
Pièce pour quatuor de saxophones et orchestre d’harmonie.

Jérôme Naulais

  1. Antoine PIQUIER – Saxophone soprano
  2. Edwige OLVRAT – Saxophone alto
  3. Guillaume MILJEU – Saxophone ténor
  4. Adrien LEDOUX – Saxophone baryton

Né en 1951 dans une famille de musiciens, Jérôme Naulais débute l’étude de la musique dès l’âge de six ans. Il obtient ses premiers prix de violon et de contrebasse au Conservatoire National de Boulogne avant de commencer l’étude du trombone et d’obtenir au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris la première médaille de solfège en 1970 et un premier prix de trombone en 1971.
D’abord soliste de l’Orchestre national d’Ile-de-France de 1974 à 1976 et de l’Orchestre des Concerts Colonne de 1975 à 1982, il est, depuis sa création en 1976, soliste de l’Ensemble Intercontemporain dirigé par Pierre Boulez. Il est aujourd’hui directeur de l’Ecole de Musique du Club Musical de la Poste de Paris, dont il assure également la direction de l’orchestre d’harmonie.
Très tôt, il s’est dirigé vers la composition en écrivant des œuvres pour musique de chambre, orchestre d’harmonie et orchestre symphonique. Ses œuvres sont jouées au Japon, aux Etats-Unis, au Canada et dans divers pays d’Europe. Parmi ses compositions, on retrouve « Labyrinthe » pour sept cuivres qu’il présente au Centre Georges Pompidou, en 1984, ou « La Machine », fable musicale sur un livret d’Ivan Grinberg présentée à la Cité de la musique en 2003.
Il a participé à de nombreux enregistrements de studio et de concerts avec de grandes vedettes de variété internationales en tant que tromboniste et arrangeur (Charles Aznavour, Harry Belafonte, Marlène Dietrich, Gilbert Bécaud, Shirley Bassey, etc.).
Par ailleurs il consacre une part importante de son activité à l’enseignement et édite des méthodes, études et pièces de concours.


Danceries

Kenneth Hesketh

  1. Lull me beyond thee
  2. Catching of quails
  3. My lady’s rest
  4. Quodling’s delight

Kenneth Hesketh est un compositeur contemporain, né à Liverpool en 1968.
Il étudie au Royal College of Music à Londres, dans les classes d’Edwin Roxburgh, Simon Bainbridge et Joseph Horovitz.
En 1995, il part aux Etats-Unis, à Tanglewood, où il travaille avec Henri Dutilleux. Il écrit alors « Theatrum » (pour ensemble de chambre) et « In Paradisium » (pour chœur a cappella). L’année suivante, il complète sa formation à l’Université du Michigan, puis à Berlin où il reste en résidence pendant une année.
Il a reçu de nombreuses commandes en provenance d’Europe, du Canada et des Etats-Unis. Il a entre autres composé « Harlequin », pour le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, « Now Springes the Spray ! » (pour soprano et orchestre) pour Radio 3, « Torturous instruments » pour l’ensemble Continuum, ou encore « The Circling canopy of night » pour le Birmingham Contemporary Music Group.
Ses dernières commandes comprennent une pièce pour le BBC Philharmonic Orchestra (« At God speeded Summer’s end »), ainsi qu’un opéra de chambre pour l’English National Opera Contemporary Studio.
Reconnu comme un compositeur polyvalent et très demandé, on dit de lui que c’est « un compositeur qui a à la fois quelque chose à dire et les moyens de le dire ».
« Danceries », comme toutes ses œuvres pour orchestre à vent, est devenue un classique contemporain du genre.


Cole Porter on Broadway

Cole Porter
arr. Warren Barker

Né en 1891 en Indiana aux Etats-Unis, Cole Porter est un des premiers grands auteurs-compositeurs de comédies musicales.
Sa mère lui inculqua dès son plus jeune âge les premiers rudiments musicaux et c’est à partir de six ans qu’il commence l’apprentissage du violon, puis du piano, deux ans plus tard. Il écrit sa première opérette à dix ans mais son premier spectacle à Broadway, « See America First » en 1916, est un échec : les représentations cessent au bout de deux semaines.
Fortement marqué par cet échec, il part l’année suivante à Paris, en pleine guerre. Ce n’est qu’en 1919 qu’il connaît son premier succès avec la revue « Hitchy-Koo ». En 1932, il crée « Gay Divorce », avec Fred Astaire dans le rôle principal qui interprète « Night and Day », un de ses grands standards.
En 1934, une de ses plus grandes comédies musicales, « Anything Goes », voit le jour, et en 1948 se monte à Broadway « Kiss Me Kate », spectacle de référence de Cole Porter. « Can-Can » en 1953 et « Silk Stockings » en 1954 seront ses derniers grands succès sur scène.
Mais Cole Porter ne s’est pas limité au théâtre musical, il a également participé à des films musicaux et a créé des compositions originales pour des films comme « Broadway Melody of 1940 » ou encore « High Society ». Fred Astaire, Gene Kelly, Judy Garland, Bing Crosby font partie des grands acteurs ayant interprété Cole Porter au cinéma.
Très tôt, les mélodies de Porter ont été reprises par les crooners et les musiciens de jazz. Frank Sinatra, Ella Fitzgerald, Louis Armstrong et Charlie Parker font partie de la longue liste d’interprètes connus de ce grand compositeur.
Du Broadway des années 1930 aux grands films hollywoodiens des années 1950, Cole Porter a su imposer son style, fondé sur le swing et le jazz, et inspirer les plus grands artistes. Il a connu le succès grâce à ses textes subtils et spirituels, jouant souvent sur les sous-entendus, et grâce à sa musique aux formes et aux rythmes complexes.
Beaucoup de ses créations comptent parmi les plus célèbres du grand répertoire américain de la chanson et des grands standards du jazz.
Cole Porter est l’un des rares compositeurs américains à avoir écrit à la fois la musique et les paroles de ses chansons.

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