Concert de Noël 2012
Lieu : Halle aux Grains de Blois
Date : 23 décembre 2012
Avec la participation de Fabrice Millischer.
Première partie
Roméo et Juliette
Sergueï Prokofiev
- Introduction : the Montagues and Capulets
- Tableau : the street awakens
- Morning dance
- At friar laurences
- Departure of the guests
- The Montagues and Capulets
Le compositeur russe Sergueï Prokofiev est né en Ukraine en 1891. Il a reçu ses premières notions musicales de sa mère, pianiste amateur. A cinq ans, il compose sa première pièce et montre très rapidement des dispositions particulières pour la composition.
En 1904, il entre au conservatoire de Saint-Pétersbourg pour y étudier le piano, la composition, l’orchestration et la direction d’orchestre. Il s’intéresse très tôt aux compositeurs contemporains tels que Debussy ou Strauss dont il interprète les œuvres lors de ses premiers récitals. Il s’impose rapidement en tant que pianiste, impressionnant ou choquant le public par sa puissance et sa technique. Il a à peine vingt ans lorsque l’éditeur Jurgenson publie ses premières œuvres.
En 1914, il se présente avec succès au concours Rubinstein au piano, et joue lors de l’épreuve avec orchestre son propre premier concerto pour piano.
Révolutionnaire en musique mais peu intéressé par la politique, Prokofiev ne voit guère de possibilités de faire carrière en Russie au lendemain de la Révolution. Il quitte donc la Russie en 1918 pour les États-Unis, puis pour Paris. Jusqu’en 1933 il voyage à travers le monde et multiplie les tournées en Allemagne, aux États-Unis, au Canada et en Italie avant de regagner l’URSS en 1933.
C’est alors qu’il reçoit les commandes les plus intéressantes. En 1936, il écrit pour les enfants « Pierre et le loup », tout en élaborant avec le metteur en scène Radlov un grand ballet, « Roméo et Juliette », son premier ballet soviétique et sa première grande référence à un thème de la littérature classique. Les années 1945-1947 voient l’achèvement de plusieurs œuvres ébauchées au cours des années précédentes : la « 5ème symphonie », le ballet « Cendrillon » et la première partie de « Guerre et Paix ». En 1947, il obtient le titre d’artiste du peuple de la République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie. Mais cette distinction ne le met pas à l’abri des attaques qu’il subit l’année suivante : toute une série de son œuvre est condamnée et la censure refuse son opéra « Histoire d’un Homme véritable » pourtant inspiré de la vie héroïque d’un aviateur soviétique pendant la guerre.
C’est à Moscou qu’il meurt le 5 mars 1953, mais sa mort passe pratiquement inaperçue, puisque survenue le même jour que celle de Staline.
Andante Cantabile
2ème mouvement du 1er quatuor à cordes
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Compositeur russe de l’ère romantique, Piotr Ilitch Tchaïkovski est né en 1840 à Votkinsk (Oural). Il commence le piano à l’âge de 5 ans et en moins de trois ans il lit la musique aussi bien que son professeur.
Bien que très doué pour la musique, il se destine à une carrière juridique. En 1859, il est engagé comme secrétaire au Ministère de la Justice de Saint-Pétersbourg. Il n’éprouve aucun intérêt pour son emploi et envisage sérieusement de faire de la musique son métier.
C’est en 1863 qu’il prend cette décision en s’inscrivant au Conservatoire de Saint-Pétersbourg, où il étudie l’harmonie, le contrepoint, la fugue, la composition et l’instrumentation. Il joue par ailleurs du piano, de l’orgue et de la flûte et obtient son diplôme de fin d’études en décembre 1865. En 1866, il devient professeur de théorie musicale au conservatoire de Moscou puis compose avec acharnement sa première symphonie dite « Rêves d’hiver ».
Vers 1880, la réputation de Tchaïkovski se renforce considérablement en Russie et son nom commence à être connu à l’étranger. Lors de ses voyages, il remporte de nombreux succès et rencontre les grands compositeurs de son temps : Johannes Brahms, Antonin Dvorak ou encore Edvard Grieg avec qui il noue des relations chaleureuses.
Sa musique, reflet de sa nature hypersensible et tourmentée, est très personnelle et d’une infinie sensibilité. Elle bénéficie d’une orchestration riche et variée. Tchaïkovski est aujourd’hui un des compositeurs les plus célèbres et compte parmi les compositeurs russes les plus populaires. Parmi ses œuvres les plus connues on peut citer « Le Lac des Cygnes » (1875-76) ou « Casse-Noisette » (1891-92) que vous avez pu écouter ici-même lors de notre concert de noël 2011.
Tchaïkovski meurt en novembre 1893 à Saint-Pétersbourg, neuf jours après la création de sa sixième symphonie « Pathétique ». Il bénéficie de funérailles nationales auxquelles assistent près de 8000 personnes.
Deuxième partie
Tangazo
Astor Piazzolla
Astor Pantaleón Piazzolla est né le 11 Mars 1921 en Argentine, à Mar del Plata.
En 1924 il arrive à New York avec ses parents et commence à jouer du Bandonéon dès 1929. En 1932, il compose son premier tango « La catinga », morceau qui ne sera jamais diffusé.
En 1938, il arrive à Buenos Aires, passe d’un orchestre à l’autre et entre dans l’ensemble dirigé et créé en 1937 par le célèbre joueur de bandonéon Aníbal Troilo. Il y joue un rôle très important et aide à l’apogée du tango dans les deux décennies suivantes.
L’esprit novateur de Astor Piazzolla commence réellement à prendre son envol en 1944 quand il abandonne Troilo pour diriger l’orchestre qui va accompagner le chanteur Francisco Fiorentino. La rencontre d’un chanteur très populaire et d’un musicien au talent unique laissera 24 titres, dont les fameux tangos « Nos encontramos al pasar », « Viejo ciego » et « Volvió una noche ». On y trouve également les deux premiers tangos instrumentaux enregistrés par Piazzolla : « La chiflada » et « Color de rosa ».
Astor Piazzolla lance son premier orchestre en 1946 et montre rapidement qu’il est un compositeur de génie faisant preuve de beaucoup d’originalité. Il unit son talent à celui d’artistes de différentes origines comme George Moustaki, Gerry Mulligan ou Gary Burton et compose les bandes sonores de plus de 50 films.
Astor Piazzolla est décédé le 4 juillet 1992.
T-Bone
Trombone-solo : Fabrice Millischer
Johan de Meij
- Rare
- Medium
- Well done
Né en 1953 aux Pays-Bas, Johan de Meij est à la fois tromboniste, chef d’orchestre, compositeur et arrangeur.
C’est après avoir effectué son service militaire au sein de l’orchestre militaire « Trompetterkorps der Cavalerie » à Amersfoort qu’il a intégré « l’Orchestre d’Harmonie professionnel d’Amsterdam » à l’euphonium.
Ce n’est qu’en 1978 qu’il est entré au Conservatoire Royal de la Haye pour y étudier le trombone et la direction d’orchestre.
Musicien accompli, il a joué pendant 14 ans dans l’un des ensembles de cuivres les plus prestigieux d’Europe, « le Dutch Brass Sextet », et est actuellement membre de « l’Orchestre d’Harmonie Professionnel d’Amsterdam », de « l’Orchestre de Chambre de la Radio Néerlandaise » et de « l’Ensemble de Musique Contemporaine de Volharding ».
Parallèlement à sa pratique du trombone, Johan De Meij est régulièrement invité à diriger des orchestres d’harmonie et à animer des master-class dans le monde entier, notamment en Europe ou au Japon.
Enfin, il s’est forgé une solide réputation en tant que compositeur et arrangeur. On lui doit des œuvres originales, des transcriptions d’œuvres symphoniques ainsi que des arrangements de musiques de films et de comédies musicales.
Sa plus célèbre composition est la symphonie « Le seigneur des anneaux », inspirée du roman du même nom de J.R.R. Tolkien, que vous avez pu entendre, ici-même, lors de notre concert de Noël 2007.
Aujourd’hui, c’est le concerto pour trombone-solo et orchestre d’harmonie « T-Bone », composé en 1996, que nous vous proposons d’écouter.
Fabrice Millischer
Né en 1985 dans une famille de musiciens, Fabrice Millischer commence ses études musicales au Conservatoire de Musique de Toulouse. Il débute dès son plus jeune âge par le piano, mais c’est au violoncelle et au trombone qu’il se distingue en décrochant successivement deux premiers prix.
Il se perfectionne ensuite au Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse (CNMSD) de Lyon dans les classes de Michel Becquet et Alain Manfrin pour le trombone et dans la classe de Daniel Lassalle pour la sacqueboute (ancêtre du trombone), tout en menant parallèlement ses études de violoncelle auprès de Philippe Muller, Roland Pidoux et Xavier Philips au CNSMD de Paris.
Son désir de montrer l’évolution musicale de la sacqueboute au trombone l’amène en 2006 à fonder avec Aurélien Honoré, Jean-Philippe Navrez et Fabien Dornic le quatuor « Quartbone ».
Lauréat des concours internationaux de trombone à Budapest en 2005 et de sacqueboute à Toulouse en 2006, il remporte en 2007 le Premier Prix du prestigieux Concours International de l’ARD Munich, distinction décernée pour la première fois depuis sa création dans cette discipline. En 2009, il reçoit la Médaille d’argent de l’Académie des Arts et Lettres.
En 2011, il est le premier tromboniste à être désigné « Révélation soliste instrumental » aux « Victoires de la Musique Classique ». Il est, la même année, désigné Filleul de la prestigieuse « Académie Charles Cros ».
Fabrice Millischer a joué avec de prestigieux ensembles tels que « Le concert des Nations » de Jordi Savall, « Les Sacqueboutiers de Toulouse » de Jean-Pierre Canihac et Daniel Lassalle, « le German Brass »…
Il se produit en soliste avec de nombreux orchestres, joue en récital dans le monde entier et participe régulièrement à des festivals dédiés aux cuivres.
Intéressé par la musique de notre époque, Fabrice Millischer a déjà contribué à la création de plusieurs œuvres pour trombone, notamment le « Concerto pour trombone et ensemble de cuivres » de Jean Guillou. Plusieurs pièces lui sont d’ores et déjà dédiées : « Libretto » d’Etienne Perruchon, « L’appel sauvage » d’Alain Celo et le Concerto pour trombone et orchestre de Patrick Burgan « La chute de Lucifer ».
Fabrice Millischer est actuellement Trombone-solo à la Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern.
Après avoir enregistré en 2011 le CD « Libretto » avec le Brass Band Tourangeaux Exobrass, Fabrice Millischer nous fait l’honneur de revenir en région Centre à l’occasion du concert de Noël de l’Harmonie de Blois.
C’est avec un plaisir immense que les musiciens de l’harmonie vont l’accompagner aujourd’hui.
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