Concert de Noël 2014
Lieu : Halle aux Grains de Blois
Date : 21 décembre 2014
Avec la participation de l’Harmonie de Montfort en Chalosse
Première partie (Montfort en Chalosse puis Harmonie de Blois)
Chef-lieu de canton du pays de Montfort, la commune de Montfort en Chalosse recense 1300 habitants environ. Situé au Nord-ouest de la Chalosse, à 18 km de Dax, sur les Chemins de Saint Jacques de Compostelle, le Belvédère de la Chalosse culmine à 110 mètres d’altitude. Le bourg domine un paysage de collines et d’opulents coteaux. Les nombreux points de crête offrent au regard la beauté d’une campagne sereine, bocage, chemins creux, champs céréaliers, bois cachant palombières et champignons…
Officiellement créée en 1883 sous le nom de Fanfare Montfortoise, c’est en mars 1946 qu’elle prend son entité d’Harmonie Municipale de Montfort en Chalosse. Aujourd’hui composée d’une cinquantaine de musiciens, l’Harmonie interprète ses plus beaux morceaux lors de son traditionnel concert de la Sainte Cécile, de son Concert de Printemps et dans l’animation des nombreuses fêtes votives locales.
Admirablement dirigée depuis dix ans par Jean-Pierre Labaste, l’Harmonie interprète aujourd’hui une partie de son programme musical.
Portraits of Spain
Teo Barberan
Cette œuvre du compositeur et chef d’orchestre espagnol Teo Barberan est une fantaisie d’inspiration musicale typiquement espagnole. En entrée, il nous propose une « seguidillas », à la rythmique communicative, suivie d’une superbe romance andalouse empreinte d’exotisme. On entend alors poindre à l’oreille un air de « fandango » et en final, un « copla » méditerranéen pour les amateurs du style espagnol et de sa musique.
Conga del fuego nuevo
Arturo Márquez
Créée par Arturo Marquez, dont vous entendrez une autre pièce en deuxième partie, cette œuvre latino-américaine typique, au tempérament et au rythme considérable, nous entraîne dans un tourbillon de nuances et de puissance. Écoutez cette mélodie au style mexicain léger et fougueux !
Concerto pour trompette et orchestre
Alexandre Aroutiounian
arr. R. Castelain
Pianiste et compositeur arménien décédé en 2012, Alexandre Aroutiounian a toujours porté un grand intérêt aux cuivres. Sensibilisé dès son enfance aux sonorités des ensembles de cuivres, il a mémorisé profondément les mélodies. Il a étudié au conservatoire d’État d’Erevan la composition et le piano puis est parti à Moscou pour apprendre l’orchestration. Après l’obtention de son diplôme, il est retourné en Arménie pour enseigner au conservatoire d’État d’Erevan et est devenu en 1954 le directeur artistique de l’orchestre philharmonique d’Arménie.
Il a remporté un vif succès en Arménie comme à l’étranger grâce à ses œuvres inspirées pour la plupart de la musique folklorique traditionnelle arménienne.
Une de ses œuvres les plus célèbres est le Concerto pour Trompette, composé en 1950. L’origine de ce concerto se trouve dans l’enfance d’Aroutiounian : en vacances dans un petit village, il s’était lié d’amitié avec un jeune trompettiste, Zolak Vartasarian. Plus tard, devenu première trompette à l’Opéra d’Erevan, Zolak avait demandé à Aroutiounian d’inclure dans un concerto pour trompette la mélodie qu’il venait de lui jouer et qu’il appréciait particulièrement. Mais en 1943, Zolak a été mobilisé et n’est jamais revenu de la guerre.
Ce concerto pour trompette a été interprété par les plus grands trompettistes du monde tel Timofei Dokchitser mais aussi par Maurice André ou plus récemment Ibrahim Maalouf.
Aujourd’hui, l’orchestre d’harmonie de Blois est heureuse d’accompagner David Germond, trompettiste au sein de l’orchestre, dans ce concerto.
Deuxième partie (les deux harmonies réunies)
Misirlou
arr. Jean-Pierre Labaste
Misirlou, qui signifie Égyptienne, est une chanson populaire d’origine grecque, chantée pour la première fois en 1927. Il est difficile de déterminer qui en a composé la musique, d’autant qu’il pourrait s’agir d’une mélodie orientale plus ou moins traditionnelle. De ce fait, plusieurs communautés en revendiquent parfois la paternité.
Parvenue à New York au début des années 1930, la chanson y connaît de nouvelles interprétations, notamment par Nick Roubanis, compositeur gréco-américain qui en enregistre une version plus orientale que l’originale. Cette nouvelle version sera par la suite la plus répandue, si bien qu’il sera le premier à être considéré comme « compositeur » de la musique.
La mélodie de la chanson est largement popularisée dans les années 1960 par la version instrumentale du guitariste Dick Dale, en pleine vague de musique surf. C’est ainsi que Misirlou devient célèbre dans la culture occidentale.
L’utilisation de cette version par Quentin Tarantino pour la musique de son film Pulp Fiction en 1994 remet la chanson au goût du jour, alors que la musique surf est passée de mode depuis longtemps. L’année suivante, Rachid Taha et Steve Hillage l’adaptent sous le titre Jungle Fiction sur l’album Olé Olé. La version « Tarantino » est reprise plus récemment dans la saga Taxi. Le dernier opus en a même révélé une nouvelle variante, remixée par les Black Eyed Peas. Il existe de nombreuses reprises de Misirlou, notamment celle des Beach Boys sur leur album Surfin’USA et cette chanson a été chantée lors de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques d’Athènes en 2004.
C’est un arrangement de Jean-Pierre Labaste que nous vous proposons d’écouter aujourd’hui.
Ciocarlia Suite
arr. Jean-Pierre Labaste
En octobre 1996, deux Allemands, Helmut Neumann et Henry Ernst, découvrent une fanfare à Zece Prajini, petit village à l’est de la Roumanie. Ils sélectionnent les meilleurs éléments et commencent une tournée en Allemagne. Le succès est immédiat et l’orchestre, qui animait jusqu’alors les mariages et les baptêmes, devient la Fanfare Ciocarlia.
Composée de 12 musiciens, cette fanfare, dont le nom signifie « alouette », s’est forgée une solide réputation internationale et a enregistré neuf albums. Son répertoire est composé de musiques traditionnelles roumaines aux rythmes endiablés mais aussi de réinterprétations de grands standards tels que Caravan de Duke Ellington ou le thème de James Bond.
Ces Roumains surexcités ont participé deux fois à la Balkan Brass Battle, duel au sommet des monstres sacrés des fanfares des Balkans.
Ciocarlia suite, pièce arrangée par Jean-Pierre Labaste, reprend quelques-uns des thèmes qui ont fait le succès de cette « fanfare la plus rapide de l’est » :
- moliendo café
- hora din petrosnitza
- banatzeana
- hurichestra
- bubamara
Danzon n°2
Arturo Márquez
arr. Oliver Nickel
Né à Alamos en 1950, Arturo Márquez est l’un des compositeurs de musique classique contemporaine les plus populaires et les plus fréquemment interprétés au Mexique. Exposé à plusieurs styles musicaux pendant son enfance, il commence sa formation musicale en Californie en 1966, puis étudie la composition à l’institut des Beaux-Arts du Mexique.
Au début des années 90, Arturo Márquez utilise comme source d’inspiration le danzón, genre musical créé à Cuba vers 1880 par le musicien Miguel Failde, pour écrire toute une série de compositions. Celles-ci ont contribué à sa renommée internationale.
Le Danzón n°2 est assurément la plus connue de ces compositions. Commandée par l’université autonome du Mexique, cette œuvre fascinante fait s’entremêler les atmosphères sud-américaines mélancoliques et les rythmes entraînants.
Elle doit notamment son succès aux prestigieuses prestations du « Simon Bolivar Youth Orchestra ». En effet, cet orchestre symphonique, créé dans le but d’initier les enfants les plus démunis à la pratique de la musique classique dès l’âge de 2 ans, l’a brillamment interprétée au cours de sa tournée en Europe et aux Etats-Unis en 2007, sous la direction du charismatique et talentueux Gustavo Dudamel.
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